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Dans un monde en constante évolution, les mots que nous utilisons ont une importance cruciale. Ils ne sont pas seulement des outils de communication, mais des vecteurs de pouvoir, d’identité et de transformation sociale. La « réécriture woke », souvent caricaturée ou incomprise, est une démarche nécessaire pour créer un espace plus inclusif et respectueux pour toustes.
Qu'est-ce que la réécriture woke ?
La réécriture woke consiste à repenser la manière dont nous utilisons le langage afin d’éviter les discriminations implicites, les stéréotypes et les hiérarchies systémiques. Elle met l’accent sur la reconnaissance de la diversité humaine et cherche à redéfinir les normes linguistiques qui perpétuent des oppressions.
Par exemple, le masculin générique, longtemps présenté comme neutre, invisibilise les identités non masculines. Dire « les droits de l’Homme » au lieu de « les droits humains » est une illustration de ce biais. Le changement de ces expressions n’est pas une simple question de forme, mais un acte de justice symbolique.
Pourquoi est-ce important ?
Les mots construisent notre perception du monde. Quand nous adoptons un langage inclusif, nous reconnaissons et valorisons les identités marginalisées. Cette évolution n’est pas anodine : elle s’inscrit dans une lutte plus large pour l’égalité et contre les systèmes oppressifs.
Par exemple :
La reconnaissance des identités de genre : En intégrant des pronoms neutres ou non binaires comme « iel », nous affirmons l’existence et la dignité des personnes non conformes aux normes de genre traditionnelles.
L’éviction des stéréotypes : Plutôt que de qualifier une femme de « carriériste », terme souvent empreint de jugement, nous pouvons simplement parler d’une personne ambitieuse, un qualificatif rarement critiqué lorsqu’il s’applique à un homme.
La visibilisation des minorités : En évitant des termes généralisants ou excluants, nous donnons de la place à toutes les voix, y compris celles qui ont historiquement été marginalisées.
La résistance au changement
Comme toute évolution sociétale, la réécriture woke suscite des résistances. Certains y voient une menace pour la liberté d’expression ou une déformation de la langue. Pourtant, la langue a toujours changé au fil des époques. Ce que nous appelons aujourd’hui des « règles » n’était souvent qu’une construction sociale adaptée à une époque donnée. Adapter notre langage à des valeurs contemporaines n’est donc qu’une étape naturelle.
Comment adopter un langage plus inclusif ?
Écouter et apprendre : S’ouvrir aux besoins et aux sensibilités des personnes concernées.
Modifier les habitudes linguistiques : Préférer les expressions neutres, comme « celles et ceux » ou « les étudiant·e·s ».
Utiliser les ressources disponibles : Guides de langage inclusif, dictionnaires progressistes, formations sur la diversité.
Rester bienveillant·e envers soi-même : Changer ses habitudes prend du temps, mais chaque effort compte.
Auteur
Mayeul BERETTA
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